FAIRE AVEC… une architecture solidaire

20 Jan, 2019 | HABITAT & ARCHITECTURE

Pour rénover les habitations insalubres, l’association FAIRE AVEC récupère des matériaux inutilisés dans les chantiers, avant que ceux-ci ne soient bennés, et place les personnes concernées au cœur du projet architectural.
Récupération de matériaux + traitement de la vulnérabilité résidentielle + accompagnement architectural
=
Innovation d’économie circulaire, sociale et solidaire au service de l’amélioration de l’habitat.

Faire avec, pour l’émergence d’une économie circulaire dans le bâtiment

“C’est pas possible de jeter ça, c’est neuf ! Nous, on le récupère et on le met en oeuvre là où on en a besoin” Clara Piolatto

En 2017 en France, la Fondation Abbé Pierre dénombre 2 090 000 personnes privées de confort, 1 1230 00 copropriétaires en difficulté et 3 558 000 personnes ayant eu froid pour des raisons liées à la précarité énergétique. Face à ce constat, Gwenaëlle Rivière, Clothilde Buisson et Clara Piolatto, toutes trois architectes, ont décidé d’agir. Elles viennent de créer l’association FAIRE AVEC pour améliorer l’habitat dégradé en récupérant les matériaux inutilisés des fins de chantier (surplus, rebus ou non-livrables) avant qu’ils ne partent à la benne. L’association est munie d’une autorisation et fait bien attention à ne pas rejoindre les filières illégales de gestion des déchets !
Carrelage, parquet, papier peint ou autres biens meubles disparates sont ainsi récupérés et, en concertation avec les habitants concernés – mal-logés et stigmatisés – toute cette matière est auscultée pour imaginer un assemblage harmonieux en fonction des besoins.

FAIRE AVEC regroupe donc des architectes qui souhaitent professionnaliser de nouvelles pratiques dans le secteur du bâtiment pour éviter le gaspillage et valoriser de nouvelles filières d’exploitation.

Premiers chantiers

Pour leur premier chantier, les trois jeunes architectes ont transformé les chambres collectives du centre d’hébergement et réinsertion social Georges-Dunand, géré par Emmaüs, à Paris, en chambres individuelles. Depuis, un pavillon d’exposition a été réalisé dans le cadre du festival « Abris de fortune », au centre culturel du Château de Goutelas (Loire), un local commercial a été transformé en un café bar, à Paris, un abri, dit « Cabane cévenole » a été réalisé avec « un budget minimum et des matériaux de récupération »

Premier prix !

Ses fondatrices viennent de recevoir le prix 2018 de la Fondation Cognacq-Jay qui encourage innovation au service du bien commun.

Sources

Je soutiens le Courant pour une écologie humaine

 Générateur d’espérance