La mondialisation

24 Mai, 2013 | DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, ECONOMIE

mondialisationDepuis cinquante ans, les progrès techniques en matière de communication ainsi que les choix politiques adoptés par les gouvernants pour libérer les échanges commerciaux et financiers à l’échelle planétaire, entre autre dans le cadre de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), ont conduit à une mondialisation de l’économie.

LA MONDIALISATION, AVENIR DE L’HOMME OU PROCESSUS DESTRUCTEUR ?

Pour certains, elle favorise la croissance et le développement économique grâce à un élargissement des débouchés et des marchés, améliorant ainsi les conditions de vie de notre humanité.

Pour d’autres, elle génère une mise en concurrence insoutenable et crée des déséquilibres délétères pour les emplois et les richesses, où l’homme se retrouve broyé par une logique ultra-concurrentielle…

QUEL AVENIR POUR CETTE MONDIALISATION ?

« La crise qui touche nos pays industrialisés depuis vingt ans et qui s’amplifie dangereusement en Europe aujourd’hui, oblige à reconsidérer le modèle actuel »

Jugée souvent inévitable ou au contraire ré-orientable, permettant à l’homme de trouver les moyens de vivre dignement de son travail, la mondialisation est une réalité controversée.

Pour mener une réflexion en vérité, il faut se situer à la fois du côté de ceux que la mondialisation sert positivement  – les nouveaux pays industrialisés grâce à un indéniable avantage comparatif en termes de coût de production et de main d’œuvre -, et du côté de ceux qu’elle met grande difficulté, à travers la désindustrialisation de leurs économies – délocalisation des lieux de production – et conséquemment la destruction des emplois du secteur secondaire indispensables à l’équilibre de tout tissu économique ; nous parlons là des pays riches.
Car, pour ces derniers,  on ne peut asseoir le développement d’une économie uniquement sur le service comme certains le pensent (contrairement à l’idée reçue qu‘il s’agit d’un marqueur de maturité) : le tissu économique a, au contraire, besoin d’une production de richesse réelle, d’une industrie employeuse de main d’œuvre et donc ensuite de services ; c’est le seul cercle vertueux possible…

La crise qui touche nos pays industrialisés depuis vingt ans et qui s’amplifie dangereusement en Europe aujourd’hui, oblige à reconsidérer le modèle actuel et à avoir le courage d’oser de nouvelles voies librement, sans l’emprise d’une idéologie libérale ou protectionniste …

LES NOUVELLES VOIES D’UNE ECONOMIE AU SERVICE DE L’HOMME ?

Malgré les avancées technologiques en termes de communication physique et virtuelle, les relations commerciales et les marchés doivent rester « À TAILLE HUMAINE », c’est la seule façon de protéger durablement l’activité économique et d’en réduire le coût en termes d’énergie dépensée !…

Cela implique une réorientation de notre logique de croissance : fini le « Toujours Plus », une logique folle, de toute façon évidemment intenable, comme on le voit aujourd’hui en Europe : notre modèle doit être repensé sur de nouvelles bases. Et c’est dans un  renforcement au sein de zones élargies (500 millions de consommateurs et plus : Europe, Amérique, Asie, Afrique), pratiquant une ouverture de leurs marchés avec un protectionnisme intelligent (Quotas et Droits de douanes ciblés) que l’activité peut au mieux servir l’homme et l’emploi.

On le constate, la mondialisation organisée et voulue au départ par les pays riches pour trouver une alternative à la saturation de leurs marchés, ne leur permet pas en réalité d’accéder aux marchés vierges des nouveaux pays industrialisés qui produisent maintenant eux-mêmes les biens et services dont ils ont besoin et pour lesquels ils ont acquis le savoir-faire et ont un avantage compétitif imbattable… (une quantité d’exemples peuvent être déclinés, avec l’Asie notamment).

Il faut reconnaître que cette ouverture et libéralisation des marchés a eu l’immense avantage de permettre le décollage économique de ces zones en développement, et heureusement, c’était indispensable !
Maintenant amorcée, c’est  sur des grandes zones d’échanges intelligemment protégées qu’il faut asseoir notre activité…

Ce discours, à contre-courant ces dernières années, est aujourd’hui repris par un nombre croissant de responsables politiques de tous bords, y compris dans les « partis traditionnels »…
Mais, en Europe, ils sont encore trop timides, car nous avons une difficulté que n’ont pas les autres : la gouvernance Européenne à 27 empêche l’adoption de choix nouveaux : l’Europe, notre chance, se retrouve aujourd’hui paralysée…

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