Orienter les chefs d’entreprise vers le bien commun

29 Mai, 2013 | ECONOMIE, FINANCE

Chef d'entrepriseLe chef d’une entreprise de taille moyenne, de 100 à 1000 salariés, est soumis à une pression forte, dont parfois seuls ses proches, ses consultants ou son équipe dirigeante prennent la mesure.

Il doit concilier des intérêts admis comme contradictoires : ceux de ses actionnaires, de ses salariés et le sien propre. Pour croître, son entreprise doit également respecter le cadre juridique édicté par les pouvoirs publics et créer une relation harmonieuse avec son écosystème : ses clients, ses fournisseurs, ses partenaires commerciaux.

ACTIONNARIAT, SALARIAT ET ENTREPRISE

Depuis quelques années, l’intérêt des actionnaires devient la mesure principale de l’action du dirigeant. Ce déséquilibre s’accentue encore depuis septembre 2008 : à mesure que les banques contribuent à resserrer les conditions d’accès au crédit, le pouvoir des actionnaires enfle.

Les déséquilibres budgétaires de nombreux Etats occidentaux ont également  des conséquences sur l’économie réelle, et sur les profits des entreprises de taille moyenne. Ces entreprises n’ont pas la taille suffisante pour « mettre en danger le système » en cas de faillite. Elles sont souvent laissées à leurs difficultés.

RESPONSABILITES DES CHEFS D’ENTREPRISE

Avec la crise, servir l’intérêt des seuls actionnaires n’est plus tenable. Dans la tempête, tous les acteurs sont mobilisés. Mais comment motiver des salariés s’ils sont souvent la première variable d’ajustement ? Comment motiver ses principaux cadres si l’actionnaire peut les remercier en quelques semaines ? Comment nouer des relations de confiance avec ses clients et ses fournisseurs  si l’entreprise est tentée de tirer la corde au maximum ?

« Contribuer au bien commun n’est plus une option, c’est une priorité pour l’avenir de nos entreprises »

Chefs d’entreprises, soyez courageux !

Posons que le chef d’entreprise est le seul à pouvoir s’opposer au désir de profit immédiat des actionnaires et que sa responsabilité est en définitive de résister.

Une entreprise qui rémunère justement ses salariés et ses fournisseurs, une entreprise qui recherche la qualité de ses produits ou de ses services  est une entreprise qui crée une valeur particulière : celle-ci ne se lit pas immédiatement dans le bilan ou le compte de résultat, mais elle est perceptible par tous. Contribuer au bien commun n’est plus une option, c’est une priorité pour l’avenir de nos entreprises.

Je soutiens le Courant pour une écologie humaine

 Générateur d’espérance