Week-end de Juin 2016 : ressourcement et rencontres !

28 Juin, 2016 | Non classé

3coinitiateurs_WKJuin_Article
Pour mettre des visages sur des noms et des noms sur des voix, bref, pour mieux faire connaissance entre pionniers du parcours de form’action Cap 360° et, plus largement, entre membres du CEH, nous vous avons proposé deux jours, les 18 et 19 juin 2016, en présence des trois co-initiateurs : Tugdual Derville, Pierre-Yves Gomez et Gilles Hériard Dubreuil. Marie, stagiaire au mois de juin au CEH, raconte :

« Le week-end commence par un café convivial et l’accueil chaleureux de Solweig, Déléguée Générale du Courant pour une écologie humaine. Chacun est heureux de se retrouver ou de faire connaissance.

En 2015-2016, à travers la form’action Cap 360°, chaque participant a créé du commun avec l’équipe de sa ville, en abordant et agissant sur différents thèmes (travailler, éduquer, cultiver…). Durant toute l’année, les liens avec les co-initiateurs, le National et les autres équipes, ont été principalement téléphoniques. Vient enfin le grand jour pour créer de véritables liens humains : un moment unique pour se rencontrer, échanger sur les diverses expériences générées par les alvéoles et la form’action et (re)découvrir la vision de la société portée par Pierre-Yves Gomez, Gilles Hériard-Dubreuil et Tugdual Derville !

Pierre-Yves Gomez est d’ailleurs le premier à s’exprimer – avec détermination et conviction – sur la pertinence et les enjeux du Courant aujourd’hui, dans notre société. Cette intervention est suivie d’un temps d’échanges passionnés. L’une des participantes évoque la logothérapie, qui consiste à faire prendre conscience au patient du sens de sa vie. Lui échoit ainsi une vraie responsabilité. Ce qui ressort de cet échange est une quête de sens et un besoin de renouvellement de la confiance entre individus et envers les institutions. De nouvelles façons d’être ensemble doivent émerger, dans la bienveillance. Et pour ce faire, il est nécessaire de redéfinir ce qu’est notre bien commun.

L’après-midi est plus participative : par équipe de dix, chaque participant réfléchit sur ce que lui a apporté la form’action Cap 360°, les thèmes les plus marquants et ce qu’il aimerait vivre l’année prochaine. De cette année, un enthousiasme très net ressort. La découverte de la notion de « commun » a marqué tout le monde. « Les thèmes, la forme, la convivialité… tout est super et fonctionne bien ! », dit une équipe. Les thèmes de réflexion à préempter l’année prochaine pourraient être : la transmission et le langage (souvent source d’incompréhension et de conflit), la nature, l’histoire (comment s’ancrer dans ses racines et se réapproprier son histoire), l’intergénérationnel, comment participer à la vie de la société, la consommation (alimentation, cuisine, loisir / divertissement), les migrations climatiques, les voyages, l’engagement, la beauté, les média.

Une pause et puis c’est Gilles Hériard Dubreuil qui prend la relève, suivi de près par Régis Dubourg. A eux la charge de nous faire découvrir les chemins de la transition vers une écologie humaine, incluant les propositions du pape François, liées à Laudato Si’. Agriculture, Cop 21, climat, écologie… beaucoup de sujets traités, avec, en fond, quelques éléments de réponses à la question suivante : “Comment, là où je suis, puis-je apporter une contribution au grand problème de la sauvegarde de la maison commune ?

Enfin, après un bon dîner, on termine la journée par une touche d’originalité et de détente : un premier groupe se lance dans le chant, animé avec beaucoup de talent et d’enthousiasme par Hélène Hériard Dubreuil, tandis que le second ose une initiation au théâtre d’improvisation. Fous-rires garantis et talents révélés !

Le dimanche commence par l’intervention exclusive de Tugdual Derville, qui présente son nouveau livre : Le temps de l’Homme, pour une révolution de l’écologie humaine paru aux éditions Plon en juin 2016. Livre, d’ailleurs très apprécié : nos stocks se vident dès l’arrivée de Tugdual ! Ce dernier prend soin de dédicacer personnellement tous les livres acquis par les participants pour eux-mêmes ou leur entourage.

L’après-midi, nos participants réfléchissent aux actions qu’ils sont fiers d’avoir accomplis au sein du Courant et sur les initiatives qu’ils pourraient mettre en place en 2016-2017. Différentes propositions émergent : par exemple, distribuer des cartes de visite présentant le CEH lors de trajets en covoiturage. D’autres proposent de valoriser davantage le béguinage, de développer le système de crèches dans les entreprises ou encore de prendre le temps de se cultiver soi-même. Un souhait est également exprimé : la mise en exergue de 2/3 alvéoles phares dont on suivrait les avancées régulièrement.

Pour clôturer le week-end, les 3 co-inititateurs interviennent ensemble et livrent leur vision de l’avenir du CEH. Tugdual Derville raconte que lorsqu’il a fondé le Courant pour une écologie humaine avec les deux autres co-initiateurs, il ne savait pas ce que ça allait être exactement. C’est au fur et à mesure des mois que le Courant s’est défini et a pris sa teinte actuelle, humaniste et responsable. Pour Gilles Hériard Dubreuil, l’écologie humaine est avant tout une maison où chacun exprime une réelle motivation pour changer la société, où l’on partage des communs et où l’on peut faire fructifier différents projets sociétaux : « en donnant les bonnes cartes et en retirant les mauvaises. ». Pour Pierre-Yves Gomez, c’est un lieu où l’on peut « se ressourcer » et donner du sens à la société.

J’ai recueilli également quelques propos et ressentis révélateurs. Florence B., qui a participé à la form’action a dit : « C’est très intéressant ! Nous devons tous agir car cela nous concerne tous : vous les jeunes et nous aussi bien sûr. Nous pensons souvent, à tort, que nous sommes seuls à vouloir changer le monde, et nous nous en empêchons alors que chacun, au plus profond de soi, désire faire le bien et donc changer le monde ! ». C’est ce que permet le CEH et c’est sa force : réunir des personnes motivées et partageant la même volonté : vouloir, en profondeur et durablement, changer le monde, par la réflexion et l’action.

Louis Victor, qui venait en tant que bénévole, découvre le Courant : « Aujourd’hui, ce ne sont pas les politiques qui changeront le monde et le Courant pour une écologie humaine l’a bien compris. Si le Courant prend de l’importance sur différentes problématiques actuelles de la société, cela pourrait peut-être changer la société. ».
J’en retiens donc une conviction forte de la part des participants que le Courant a un avenir et un impact possible sur la société.

Au global, de ce week-end se dégage une véritable joie de se retrouver, une motivation enthousiaste pour à réfléchir à différents sujets qui peuvent changer notre société « à hauteur d’Homme ».
Il reste à chaque membre du Courant à s’impliquer toujours plus dans cette société qui a tant besoin de valeurs anthropologiques solides et belles comme celles portées par le Courant.
Nous comptons donc sur vous l’année prochaine pour suivre la form’action 2016-2017 ! A bientôt pour de nouvelles aventures « écologie humaine » ! »

Quelques verbatim issus de ce week-end :
  • « C’est super ces idées de week-end où l’on rencontre des personnes de toute la France. Cela permet de créer une vraie communauté d’échanges et de cohésion autour de thématiques qui nous sont tous chères. » Nicolas
  • « Belle réussite que ce travail, à plusieurs reprises très drôle, sur l’écologie humaine. » Germain
  • « J’ai trouvé ces deux jours très “consistants”. Ce week end m’a reboosté. » Bernard
  • « C’était une belle occasion d’échanges riches et de rencontre des uns et des autres ! » Maria

 

Envie de voir quelques photos ? C’est ici !

 

Lors du week-end, nous avons également échangé sur une bibliographie idéale. Voici les premières références que nous vous proposons. A étoffer ensemble !

Günther Anders : « Obsolescence de l’Homme » (1956)

-Vaclav Benda : « La Polis parallèle » (1978)

René Girard : « Des choses cachées depuis la fondation du monde » (1982)

Michel Henry : « La barbarie » (1987), « Paroles du Christ » (2002)

Niklas Luhmann : « La confiance » (paru en 2006 en français)

Je soutiens le Courant pour une écologie humaine

 Générateur d’espérance