Par Alexis Milcent, Trésorier du Courant pour une écologie humaine.
Chers Amis,
Cette édition prolonge la joie de notre dernier forum qui avait pour thème “Comment débattre sans se combattre ?”.
Nous étions une centaine réunis à Compiègne et cette demi-journée a été un moment riche de convivialité et d’apprentissages.
Grâce à nos intervenants, nous avons d’abord vu les enjeux d’un débat apaisé. Chacune de leurs interventions est désormais disponible sur le site du Courant – nous vous les présentons ci-après.
- Il me revenait d’abord de poser le cadre du sujet, puis Jean-Claude Devèze a posé les fondements éthiques du débat, puis nous avons abordé le sujet selon trois théâtres :
- Par le prisme des organisations et des entreprises, Gilles Le Cardinal nous a rappelé l’hétérogénéité des perceptions et des ressentis dans la complexité des systèmes de valeurs et des expériences de chacun.
- Dans le débat public, Xavier Bombard, conseiller municipal à Compiègne, a posé les jalons d’une démocratie locale fertile et attractive.
- Et en famille, Marie-Charlotte Clerf qui nous montrait la fécondité et du débat, et du combat parfois – parlons plutôt de conflit – lorsque les bonnes conditions sont posées.
Laurana Glaudeix, étudiante, a également partagé quelques bonnes pratiques concrètes pour débattre sans violence.
La deuxième partie du Forum nous a permis de mettre en pratique ces réflexions grâce à différents ateliers proposant des outils concrets de facilitation du débat.
Et c’est Tugdual Derville, co-initiateur du Courant pour une écologie humaine, qui a conclu ce forum, en nous exhortant à engager des débats.
Au fur et à mesure de nos échanges sur le thème, il est apparu clairement qu’il revient à chacun de contribuer à une écologie du débat.
Ces moments de violence dans la discussion, qu’ils soient médiatiques, professionnels ou familiaux, ne sont pas une fatalité.
Il nous revient collectivement et individuellement d’entrer dans la forge du débat véritable. Car nous avons bien vu qu’il y avait un artisanat du débat, des bonnes pratiques, des règles, un cadre qui permettent la sérénité des échanges.
Ainsi, une nouvelle fois, l’écologie humaine advient dans l’action et dans les petites choses, une conversation après l’autre.
Le décès du Pape François a d’ailleurs été l’occasion pour tous, ces dernières semaines, de relire son héritage, notamment sur les sujets du Courant pour une écologie humaine. (Le CEH signe d’ailleurs ici une rétrospective à l’occasion des dix ans de l’encyclique Laudato Si’). Face à sa mort, les débats se sont apaisés, les postures se sont désarmées, et ses messages sur la défense de la Maison commune ont sans doute pu, dans ces conditions, être mieux entendus.
À l’heure où les débats font rage, il nous revient donc d’être des artisans de conversations profondes tirées tout à la fois par l’appel à la transcendance et le souci du bien commun dans ce qu’il a de plus concret.
