Charles Wright part avec son père – the old man – sur les terres d’enfance de ce dernier : l’Angleterre. Un road trip familial qui propose de jolies réflexions sur nos enracinements, nos héritages et nos secrets de famille. C’est donc notre conseil lecture : “Le jardin anglais”, de Charles Wright, paru aux éditions Albin Michel en avril 2025.
La présence des disparus est un rappel : tout passe, ne perdez pas de temps dans des broutilles sans importance, recherchez plutôt les réalités essentielles, ce qui est sûr et qui demeure toujours !
Charles Wright
Le jardin anglais : de quoi ça parle
« Les pères ne sont pas éternels. Un jour, le mien rendrait l’âme. Cette pensée m’inquiétait : qu’allais-je bien pouvoir raconter de cet homme le jour de ses funérailles ? À quarante ans, je ne savais rien ou presque de l’illustre inconnu qui m’avait donné la vie, si ce n’est qu’une part de ses mystères se cachait en Angleterre. Il était temps d’aller voir de l’autre côté de la Manche. Une fois encore, tout allait se régler par le voyage… »
Voilà pourquoi, pendant trois semaines, du Suffolk à l’Hampshire, Charles Wright et son père, escortés par l’attachante tante Harriet, se sont lancés sur les routes, à la recherche inquiète et joyeuse de leurs origines.
De maisons victoriennes en cimetières, des Beatles à Shakespeare, ils ont tourné les pages du roman familial, exhumé les secrets, donné un visage à tous ces ancêtres oubliés qui avaient fait venir la vie jusqu’à eux.
Déclaration d’amour pudique d’un fils à son père, portrait impressionniste de l’Angleterre éternelle, Le Jardin anglais est aussi une méditation sur ce qui fait vivre, aimer et mourir.
Le jardin anglais : notre avis
Charles Wright cherche l’inspiration. Il a écrit un best seller et, depuis, souffre du syndrome de la page blanche. Quoi de mieux, alors, que de partir en voyage pour trouver l’inspiration ?
C’est donc Outre-Manche qu’il part, sur les chemins d’enfance de son père, en compagnie de ce dernier et de sa tante Harriet, une anglaise pur jus.
Une jolie lecture qui fera votre joie cet été (rien de tel que de penser aux jardins anglais embrumés en pleine canicule !) et qui fera peut-être germer une envie de regarder votre père différemment !
Le jardin anglais : un extrait
“Cette chevauchée au pays de mon père n’est pas une aventure géographique, c’est un road trip vers les origines, un voyage dans la mémoire, une exploration des commencements. Aucune personne ni aucune institution ne peut persévérer dans son être sans avoir accès à des fondements. Notre sainte trinité va péleriner vers ces sources, éperonnée par ces deux ou trois petites questions légères qui chatouillent les neurones des penseurs depuis la nuit des temps : pourquoi ai-je été précipité dans le monde ? Quelle est ma raison d’être ? D’où vient ce que je suis ? Ma vie est-elle le fruit du hasard ou le produit d’une volonté ? Naître est-il un inconvénient ? Qu’ai-je que je n’aie reçu ? Peut-on être libre au milieu des héritages ? Est-il possible d’échapper à la pesanteur des origines, au fatum généalogique, au destin familial ? Un homme est-il plus grand que ses déterminations ? Comment honorer la dette de la vie ? Quel est le sens de toute cette comédie ? And all that sort of thing, comme dit l’Anglais Jolitorax dans Astérix chez les Bretons.”
Le jardin anglais : à propos de Charles Wright
Charles Wright vit entre l’Ardèche et Paris. Le Jardin anglais est une deuxième aventure, après Le Chemin des estives (Flammarion 2021/J’ai Lu, 2022, prix Europe 1, prix de la Liberté intérieure), dont le succès l’a fait connaître du grand public.
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