Voici une invitation à observer le monde sous un autre angle. On lève les yeux et la magie advient : c’est la stupéfiante découverte des merveilles naturelles qui co-vivent sur notre planète. Découvrez au plus vite le dernier opus de Scott Weidensal, ornithologue passionné : Le Monde à tire-d’aile : l’odyssée mondiale des oiseaux migrateurs, paru aux éditions Actes Sud, en octobre 2024.
Le monde à tire-d’aile : de quoi ça parle
Chaque automne, des milliards d’oiseaux se lancent dans des voyages ahurissants à travers le globe. Grâce aux dernières découvertes scientifiques et à sa connaissance fine du terrain, Scott Weidensaul, l’un des plus grands vulgarisateurs scientifiques américains, propose aux lecteurs de vivre ces migrations de l’intérieur et d’être, enfin, oiseau parmi les oiseaux.
Le monde à tire-d’aile : notre avis
Scott Weidensaul parvient à capturer l’émerveillement et la complexité des migrations aviaires ; migrations qui forment un univers à part entière – un monde de beauté et d’endurance dans notre monde.
Quels que soit le terrain, la météo, le danger, cet infatigable voyageur a parcouru le monde, de la Chine à l’Alaska, de Chypre à l’Inde. Il a navigué dans les eaux agitées de la Mer du Béring, tremblé de peur en entendant le choc des mâchoires d’un grizzli un brin familier, évité les piégeurs en Méditerranée où se joue une guérilla sans merci pour tenter de mettre fin au massacre illégal de millions de passereaux.
500 pages passionnantes, truffées d’anecdotes, de cartes et de photos, dédiés à ces messagers du vent recouverts de plumes, qui battent l’air qui réenchantent le monde.
Le monde à tire-d’aile : un extrait
“La miniaturisation de l’électronique, en particulier de la source d’énergie (batteries et panneaux solaires),a révolutionné la recherche sur les migrations. J’ai eu la chance de voir de mes propres yeux comment ces innovations ont transformé notre compréhension des migrations, et même d’être directement impliqué dans l’utilisation révolutionnaire de certaines de ces nouvelles technologies. Ceux qui étudient des oiseaux qui ont toujours été bien trop petits pour être équipés d’un émetteur traditionnel vivent une période exaltante. Pour la première fois, nous avons la possibilité de suivre des oiseaux individuels, même parmi les plus petites espèces, tout au long de leurs cycles annuels de reproduction, de migration et d’hivernage.
Cette nouveauté permet de révéler des menaces qui n’étaient pas reconnues auparavant, d’expliquer des déclins anciens et mystérieux, de donner aux défenseurs de l’environnement une feuille de route pour inverser la tendance. Nous découvrons comment des lieux distants de milliers de kilomètres sont étroitement et inextricablement liés par des connexions migratoires très spécifiques et très locales, et nous réalisons à quel point notre compréhension des étapes critiques de la vie était fragmentaire, comment certains de nos efforts de protection étaient au mieux incomplets, au pire contre-productifs.
C’est une période véritablement passionnante – reste à savoir si, pour de nombreuses espèces en voie de disparition, cette vague de nouvelles données arrive à temps.”
Pour aller plus loin sur ce thème, découvrez le livre de Jean-Noël Rieffel : Observer les oiseaux : une méthode de réenchantement du monde
