Green book #CoupDeCœur

28 Fév, 2019 | ART & CULTURE

Chaque mois, la Maison des films présente son coup de cœur cinéma. Pour ce mois de Févier, c’est Green book : sur les routes du sud, du réalisateur américain Peter Farrelly qui remporte notre adhésion.
« Un film intelligent, touchant et profondément humain...
Une franche et brillante réussite qui fait plaisir à voir ! »

L’HISTOIRE

En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité.

Dans un pays où le mouvement des droits civiques commence à se faire entendre, les deux hommes vont être confrontés au pire de l’âme humaine, dont ils se guérissent grâce à leur générosité et leur humour. Ensemble, ils vont devoir dépasser leurs préjugés, oublier ce qu’ils considéraient comme des différences insurmontables, pour découvrir leur humanité commune.

L’AVIS DE BENOIT

« Green Book : sur les routes du sud est un petit bijou d’humanité qui révèle une histoire dans laquelle les contraires se rencontrent et une belle amitié se noue. Totalement incroyable dans ce contexte si particulier de ségrégation aux USA en 1962, soit ce racisme ordinaire, consenti et installé dans une population qui s’en arrange… Si ce film semble évident par son thème et sa démarche, il sera en définitive bien plus subtil et complexe avec une étude sensible de ces deux êtres. Une incroyable histoire, vraie et pourtant tellement improbable quand on songe un instant à tout ce qui sépare ces deux hommes ; Tout les oppose en effet : la couleur de peau, le caractère, l’éducation, le milieu social, la réussite, les centres d’intérêt, l’état d’esprit… L’un est un pianiste afro-américain, cultivé et raffiné, mais prétentieux, suffisant et précieux, coincé dans une représentation et une apparence permanentes, tandis que l’autre est – entre autre – un chauffeur italo-américain, débonnaire, simple et bon vivant mais xénophobe, prenant les choses et les gens comme ils sont et à sa façon, sans se poser plus de question que nécessaire.

Les contraires s’attirent et ce qui les réunira ici sera cette voiture qui les mènera de concert en concert, dans laquelle ils vont se découvrir et s’apprivoiser, l’un conduisant avec une cuisse de poulet frit coincée entre les dents, l’autre assis à l’arrière, droit et raide comme un i, le plaid de cachemire bien lissé et posé sur les jambes… Un tableau totalement surréaliste !

La liste des adjectifs pourrait être bien longue pour commenter cette curieuse cohabitation et tous ces échanges qui vont en découler, échanges toujours très sincères, drôles le plus souvent, qui vont petit à petit mine de rien changer tout un tas d’a priori, d’idées toutes faites, en faisant valser ces barrières monstrueuses et inacceptables qui pourtant régissent ce monde impensable, quand on pense à ce carnet, ce fameux « Green Book », qui indiquait les hôtels et lieux réservés aux personnes dites de couleur.

Deux rôles en or pour Mahershala Ali et Viggo Mortensen, décidément plus vrais que nature et dirigés de main de maître par Peter Farrelly. »

 

Retrouvez la critique complète de cette oeuvre sur la maison des films.

La maison des films est sur Twitter : @lmdfjc

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