« Croqueurs de pommes » et « Doré de Gâtine »

3 Déc, 2014 | Cahiers Consommation, DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

Le « Doré de Gâtine » fabriqué par l'association à 1,75  ? en vente directe toute l'année.« Croqueurs de pommes » et « Doré de Gâtine »

Deux initiatives différentes et complémentaires.
La première consiste à sauvegarder des variétés fruitières régionales en voie de disparition, Elle regroupe 63 associations locales et 8000 adhérents, en France et pays limitrophes. Ses activités principales sont la pomologie (connaissance des variétés fruitières) et l’arboriculture (taille, greffe, soins du verger). Des vergers conservatoires sont installés qui permettent la diffusion de ces variétés anciennes.
La seconde, nommée Doré de Gâtine, adossée à l’un de ces vergers, permet à chacun de faire dans les locaux de l’association, à Secondigny (79), son propre jus de pommes. Tout le monde est concerné : les producteurs qui peuvent vendre des pommes pour le jus, les particuliers qui peuvent faire leur propre jus individuellement ou en groupe, les consommateurs qui peuvent venir en acheter car l’association fournit entièrement les pommes à ceux qui n’en ont pas. Des parents d’élèves peuvent se grouper pour amener des fruits qui, sans cela, auraient été perdus, et faire ensemble du jus bio pour l’école de leurs enfants par exemple.
Ici, le consommateur est aussi producteur et transformateur car l’association n’a que deux permanents pour encadrer les opérations. Il faut donc se grouper à 2 ou 3, d’abord pour rassembler au moins 200 kg de pommes, ensuite pour manœuvrer la presse et évacuer le jus à la sortie de la chaîne d’embouteillage. Comme c’est très pédagogique, en dehors des cours, bien souvent les enfants accompagnent leurs parents.
Les deux initiatives conjuguées permettent aux gens de disposer de variétés anciennes intéressantes, d’utiliser des pommes en surplus, de se grouper pour produire des jus locaux, « bios » et à des prix très bas (environ ½ du prix du commerce dans fournir les fruits et ¼ en les apportant). De surcroît, l’opération de récolte et de transformation en commun crée du lien social.

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