Prendre soin du corps #Édito

25 Sep, 2025 | ÉDITO

Par Tugdual Derville, co-initiateur du Courant pour une écologie humaine.

« Je suis mon corps ! »

Quatre mots qui résument notre conception du corps. C’est mon corps qui pense, ressent, aime et agit. L’écologie humaine s’incarne, comme les mots qui rendent compte de notre existence : je l’ai « dans la peau » ; j’apprends « par cœur » ; j’en ai « plein le dos »…
Tiens, nous « portons une charge » mentale, nous explique Anne de Pomereu ; « j’ai eu soif », témoigne Morgan Segui… Et moi ? Soif de quoi : d’eau, de tendresse, de solidarité, d’être « épaulé » ?
À chaque corps de le dire.

Se reconnecter à la nature – dont nous faisons partie – commence par habiter vraiment son corps, en lui offrant le temps de se re-pauser, selon l’enseignement du docteur Vittoz, en goûtant à ce qu’il nous fait sentir, dans sa grande sagesse. Gare au « réductionnisme neurologique » qui nous voit comme un cerveau – voire une conscience – hors sol ! À greffer bientôt sur un robot, dopé à une IA qui prétendrait s’affranchir du corps faillible pour conquérir la liberté.

Qui veut faire l’ange fait la bête.
Tout être humain mérite de consentir à son corps, avec sa richesse, ses spécificités et ses limites, à l’honorer, en l’habillant de ce qui lui va bien, comme nous y invite Claire Châtaigner.
À en prendre soin, comme un précieux capital relationnel.
Puis à prendre soin du corps des autres, à l’image de Gilles Hériard Dubreuil agissant auprès des populations impactées par l’accident de Tchernobyl.

Toute relation part du corps : on se tend la main, on se dévisage, on s’enlace, on s’écoute, on marche ensemble… C’est avec son corps qu’on se relie vraiment pour vivre ensemble.
Ainsi nait et prospère le corps social, la société dont nous sommes tous membres, chacun unique et irremplaçable. Un seul corps. Une seule famille humaine, une seule planète. La vie est un joyeux corps accord.”

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