L’art est une recherche de sens propre à l’homme. Il est pour l’homme un lieu de l’exercice de sa liberté dans l’expressivité des formes. Aussi l’écologie humaine attache toute son importance à un développement harmonieux de l’art visant le juste, le beau et le vrai. L’art est un lieu de dialogue entre les artistes (au sens large ceux qui créent ou contribuent à la création d’une œuvre), les intermédiaires (qui conservent, exposent, vendent des œuvres…) et les spectateurs (qui écoutent, lisent, visitent…). Par l’entremise des œuvres (picturales, musicales, informatiques, sonores, cinématographiques, littéraires…), l’art a des répercutions dans tous les domaines de la vie politique.
LA CULTURE EST L’ESSENCE MÊME D’UN PEUPLE, SA PERSONNALITÉ, SON ROC.
Dans le domaine de l’éducation pour former les créateurs, les spectateurs et surtout les citoyens de demain. Dans le domaine de la législation du travail pour, par exemple, le travail des artistes et des intermittents. Dans le domaine diplomatique grâce à notre langue, aux œuvres exposées partout dans le monde, aux musées hors les murs. Dans le domaine financier pour l’économie de l’art, l’imposition, les successions. Plus profondément la culture est l’essence même d’un peuple, sa personnalité, son roc. Car l’art en tant qu’il est enraciné dans la vie quotidienne du peuple et de ses artistes, est une invitation à la découverte de l’essence propre de l’humanité. C’est pourquoi, l’écologie humaine pourrait faire sienne cette phrase : «La beauté sauvera le monde» (Dostoïevski).
Vous écrivez : ” un développement harmonieux visant
– le juste . Qu’est-ce que le juste?
– le beau . Qu’est-ce que le beau?
– le vrai. qu’est-ce que le vrai ?
Selon ma culture ou celle à laquelle je suis le + sensible; selon MES BESOINS d’aujourd’hui, mes réponses fluctueront.
Exemples : Ado. je ne jurais que par Beethoven, Bach, etc…aujourd’hui, 60 ans plus tard, je n’écoute que les musiques folkloriques de Grèce, ex-Yougoslavie, Portugal et Allemagne .
Dans ma famille chrétienne chacun croit être dans le vrai. Dans les dialogues entre Juifs, Chrétiens, Musulmans, Baha’is, idem.
Votre démarche de dire que : ” L’art est un lieu de dialogue….” est essentiel !
Merci de faire référence à Dostoïevski, dont la lecture m’a beaucoup marqué, dans ma fin d’adolescence , au moment où je faisais des études artistiques.
Je sentais un appel à une transcendance très forte qui émanait de toute son oeuvre littéraire.
Actuellement , je suis frappé du concept qui semble avoir remplacé le langage et donc le dialogue possible à travers les productions artistiques contemporaines, j’y vois comme un non sens affirmé.
un refus de dialogue …. une grande souffrance qui ne veut pas s’avouer !!!
Une fois de plus je suis horrifié par la définition que vous apportez.
Orienter l’art, qui plus est vers des concepts aussi abstraits, réducteurs et déterminés que le juste, le beau, le vrai, me semble être une manœuvre privant l’art lui même de sont essence.
La liberté d’expression de l’artiste doit être totale et non déterminée par de pseudos concepts moralisateurs. Faire de l’art un art moral…
@antoine : ce renfermement dont tu parles ne t’a t’il pas conduit à réfléchir ? L’objectif de l’artiste n’est t’il donc pas atteint ?
S.