Le jeu sérieux du Courant pour une écologie humaine #SeriousGame

26 Mar, 2024 | VIE DU COURANT

Comment, quand les sujets sont complexes à traiter, parvenir à des réunions de qualité, efficaces et qui fassent grandir les participants ? Le Courant pour une écologie humaine a conçu un serious game (jeu sérieux) autour de diverses problématiques (Covid, numérique…) pour réapprendre à échanger – pour la société civile – et à collaborer – pour l’entreprise. Une méthode rafraîchissante pour faire réémerger l’intelligence collective.

Objectifs du jeu sérieux

Le serious game – ou jeu sérieux – offre à chaque participant de retrouver une posture de dialogue et d’écoute, sans pression, à partir de situations réalistes, à examiner à plusieurs.

L’objectif n’est pas de chercher le consensus. Il s’agit plutôt de reconnaitre la complexité des enjeux liés à la problématique traitée, d’améliorer notre compréhension mutuelle et d’en tirer des enseignements, sur la bienveillance, les communs et la vulnérabilité humaine, qui serviront pour les années à venir !

Pour l’entreprise

Expérimentez avec votre équipe une nouvelle méthode d’animation de réunion, avec un consultant du Courant pour une écologie humaine (CEH).

Avec l’équipe (de 5 à 8 participants) – sur une journée

  • Le matin : prise en main de la méthode via 2 scenarii.
  • Déjeuner-débat.
  • Après-midi : usage de la méthode pour la problématique de l’équipe.
  • Cartographie des points de vue.

Avec le manager

  • 1 réunion de préparation en ligne,
  • 1 réunion bilan, un mois plus tard.

Pour la société civile

Ce jeu est également très riche dans le cadre de groupes associatifs ou scolaires / universitaires. N’hésitez pas à nous contacter pour en connaître les modalités.

Règles du jeu du Serious Game

  • Entre 5 et 8 participants en fonction du contexte, et un animateur.
  • L’animateur est le maître du jeu. C’est lui qui édicte les règles et les rappelle en cours de jeu si nécessaire.
  • Chaque participant doit se sentir absolument libre d’exprimer son opinion et son analyse sans se sentir jugé. Chaque point de vue doit pouvoir s’exprimer.
  • Personne ne joue un rôle de composition. Il est demandé à chacun de s’exprimer avec sincérité, d’une façon qui reflète sa pensée authentique.
  • Chacun s’exprime à son tour. L’animateur vise l’équité de temps de parole. Les participants ne s’interrompent pas les uns les autres et ne réagissent qu’à leur tour, qu’il s’agisse d’approuver, de contester ou de compléter. La qualité de l’écoute mutuelle est un facteur clé de succès.

De nombreux tests ont déjà été réalisés et les résultats de cette méthode bienveillante sont époustouflants !

Contact

national[at]ecologiehumaine.eu

Origine du jeu sérieux

Le regretté Gilles Hériard Dubreuil, co-initiateur du Courant pour une écologie humaine, a développé pendant toute sa carrière une activité professionnelle intense de chercheur et de consultant dans le domaine de la gouvernance post-accidentelle, de la gestion des risques et de la culture démocratique. Gilles est notamment intervenu pendant des dizaines d’années auprès des populations vivant dans les territoires contaminés par la catastrophe de Tchernobyl (Ukraine, Biélorussie mais aussi Laponie). Il est également intervenu à Fukushima et en Martinique (contamination par la chlordécone).

Spécialiste des communs, Gilles s’est par ailleurs engagé au sein du réseau Nuclear Transparency Watch (NTW), association internationale dont il a été secrétaire. Créé en 2013, ce réseau vise à développer la transparence dans le domaine des activités nucléaires. Il veut favoriser la participation du public au débat en connaissance de cause en s’entendant sur des données communes, pour débattre.

Ces expériences ont conduit Gilles Hériard Dubreuil a imaginer, développer et expérimenter, avec Mutadis, son cabinet de conseils, et d’autres partenaires dans le cadre de projets de recherche européen, un serious game original autour du nucléaire. Ce « jeu sérieux » s’établit à partir d’une carte, celle d’un territoire contaminé à la suite d’un accident, dans un contexte politique plus ou moins dirigiste. Il s’agit de discuter un scénario que l’on choisit ou élabore et qui inclut une « perturbation ». Sous l’autorité d’un animateur, les participants sont appelés à tour de rôle à exprimer librement leur point de vue sur la situation, sans être interrompus. Ils débattent en visant le respect d’un des « critères de la vie digne » jugés prioritaire pour le scénario choisi.

L’objectif n’est nullement d’obtenir un consensus, ni même une solution au problème, mais simplement de s’écouter, quitte à se laisser « déplacer » devant la réalité concrète et les avis des autres participants, et à faire éventuellement part de l’évolution de son point de vue… Chaque « partie » s’achève après deux tours de table.

Le nucléaire est bien sûr un sujet clivant et conflictuel, où le débat devient vite « dialogue de sourds ». Or, le serious game a montré qu’il était non seulement possible de mettre autour de la table de fervents militants pro et anti nucléaires, mais aussi que leur confrontation commune devant une situation concrète provoquait des postures nouvelles et inattendues. C’est son grand bienfait.

Avec Gilles, dans les derniers temps de sa vie, l’équipe du CEH a entrepris de décliner et tester le concept de serious game « nucléaire » en l’adaptant aux problématiques d’écologie humaine. Devant la complexité des situations, grâce à une grille de huit critères d’écologie humaine, les discussions induites font la preuve de leur pertinence dans la recherche de postures respectant à la fois chaque personne et les communautés humaines.

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