Le « débat bienveillant » est une action emblématique du Courant : il propose une approche renouvelée des grands sujets de société, qui tendent à créer un clivage et opposer des « adversaires », en choisissant en premier lieu d’instaurer des relations humaines de qualité : le dialogue, l’écoute vraie de l’autre, le désir de le rejoindre et de le comprendre, « là où il en est ».
D’un point de vue intellectuel, le débat bienveillant souhaite éviter la dialectique « pour » / « contre », qui tend à stériliser la pensée, pour oser s’ancrer dans le réel, partir des situations vécues, décloisonner des sujets en cherchant ensemble des voies nouvelles. Les questions des OGM, du bio, le clivage politique « droite – gauche » méritent d’être renouvelées par la recherche d’autres voies, et de terrains communs.
“Le débat bienveillant” voila justement ce que j’attendais. Nous sommes confronté à l’absence de débat presque systématiquement sur les grands sujets et les projets importants qui concernent les consommateurs, le citoyen et mieux, l’Homme.
Ce constat invite à réagir et je me suis laissé entraîner dans l’idée de créer un observatoire du respect du débat. Idée un peu folle, difficile à concrétiser en alvéole. Je me réjouirai pourtant de créer une sorte d’instance qui se porte garante de la conduite de débat approfondi, scrupuleux et honnête, en un mot “bienveillant”.
Peut-on imaginer un service, une méthode, une aide spécifique …?
Il y a là un bel objectif à atteindre qui consiste à savoir discerner les bons choix , à prendre les bonnes décisions , dans tous les domaines, comme une condition fondamentale pour l’émergence du Bien Commun. C’est aussi bien savoir écouter,entendre et se comprendre afin d’agir pour le Bien, ensemble.
Comment peut-on se rejoindre ? est-ce déjà par un échange de mail? Peut-on imaginer aux assises, un atelier qui se penche sur la promotion du “débat bienveillant” ? A suivre sans faute !
A Toulouse nous allons nous lancer dans l’organisation de débats bienveillants. L’alvéole est montée. 5 thèmes présélectionnés : agriculture et écologie environnementale; trop ou pas assez de normes pour vivre en société ?l’école : place de l’État, place de l’enfant, place de la famille ; la croissance seul remède au chômage ?quelle transition énergétique ?
Une personne pour piloter un thème. 6 mois de travail personnel et en alvéole pour chaque thème : approfondir la problématique en la passant au crible des critères de l’écologie humaine. Recherche et rencontre avec les intervenants. Objectif 1 er débat en juin 2015. A suivre !
Bonjour Benoit, nous nous lançons dans une approche similaire à Nantes.
premier thème le travail avec 3 débats prévus en juin, septembre et octobre.
Avez-vous un premier retour d’expérience sur la préparation de ce débat ? je serai heureux d’en parler.
Bonjour Frédéric,
1 an plus tard que prévu … nous avons fait notre 1er débat bienveillant à Toulouse … Le thème : travail, retour à l’emploi : la force de la bienveillance. Une soirée initiée par le CEH et co-organisée avec 3 associations d’accompagnement de personnes en recherche d’emploi (ACTE, SNC 31 et Action Femmes 31).
Une intro du CEH, un témoignage d’un patron de PME, un débat entre les 3 représentants des associations et le patron de PME, animé par une ancienne journaliste. Et un temps pour les questions, collectées au cours du débat sur du papier.
Et on a fini le débat autour d’un verre !
une centaine de personnes.
une belle soirée. a refaire !
Benoît,
Toulouse
Bonjour,
connaissez-vous Charles Rojzman et sa méthode de thérapie sociale ? Il a mené plusieurs décennies de rencontres entre acteurs sociaux, habitants et instutionnels dans des villes difficiles. Voilà ce qu’il dit notamment : “Une thérapie sociale n’est ni une médiation ni une thérapie de groupe. Elle n’est pas une médiation, parce qu’il ne s’agit pas de trouver un modus vivendi pour apaiser un litige ou atténuer un conflit. Il s’agit au contraire de laisser s’exprimer les colères avant toute recherche de résolution. En thérapie sociale, on ne refuse pas le conflit, on lui propose un cadre d’expression pour éviter qu’il ne dégènére en violence. En incitant les individus à accepter le conflit plutôt qu’à l’éviter, à exposer franchement leurs antagonismes au lieu de se murer dans la haine et à rencontrer leur adversaire plutôt que de le diaboliser, on leur donne la possibilité de gérer collectivement les problèmes auxquels ils sont confrontés.”
Charles Rojzman, Sortir de la violence par le conflit (une thérapie sociale pour apprendre à vivre ensemble), La Découverte 2008.
Il me semble important d’accepter et d’assumer le CONFLIT. La bienveillance c’est aussi être à l’écoute de ce qui nous dérange et nous perturbe, et pas tenter de gommer le confdlit et la colère, sinon comme le montre Rojzman on ne résout rien en profondeur…