La médecine, du latin « medicus », « qui guérit », est une science au service de l’homme et de la vie. Elle a pour vocation d’étudier le fonctionnement physiologique et pathologique de l’être humain afin de chercher à rétablir, traiter ou prévenir les diverses pathologies affectant le corps et la psyché de l’homme. La médecine englobe les soins médicaux prodigués par le corps médical mais également la recherche scientifique et technique permettant de mieux comprendre le fonctionnement physiologique et pathologique de l’homme afin de mettre en place un système de soin adapté à chaque personne. Enfin, la médecine recouvre les biotechnologies et les industries pharmaceutiques, maillons indispensables au service de la recherche pour dispenser des soins médicaux appropriés.
Les questions de l’essence de l’homme, de son bien-être, de sa santé mais aussi de son action sur la santé et sur la vie, sur la mort, sur autrui, sur lui-même sont des questions et des problématiques médicales sur lesquelles les participants au courant de l’écologie humaine entendent réfléchir et se prononcer.
Comment la médecine, de façon générale, se doit-elle de considérer chaque personne comme unique et précieuse
COMMENT LA MÉDECINE, DE FAÇON GÉNÉRALE, SE DOIT-ELLE DE CONSIDÉRER CHAQUE PERSONNE COMME UNIQUE ET PRÉCIEUSE ?
Comment la recherche, par sa diversité et sa capacité à découvrir et à comprendre des mécanismes physiologiques et pathologiques, peut-elle de mieux en mieux servir la vie ? Jusqu’où l’homme peut-il intervenir dans ces processus naturels gouvernant la vie ? Quels positionnements possibles pour les professionnels de santé (médecins, infirmiers, sages-femmes, chercheurs, pharmaciens …) face à ces questions où sont en jeu la vie et la mort ? Comment servir la vie au cœur de notre société ? A-t-on le droit de choisir qui doit vivre et qui doit mourir ? Comment se positionne l’homme par rapport au patrimoine naturel reçu, en tant qu’homme et femme ? L’altérité sexuelle est-elle importante pour l’homme ? Pourquoi ? Comment la médecine, de façon générale, se doit-elle de considérer chaque personne comme unique et précieuse, comme ayant de la valeur quelles que soient les différences ?
Enfin dans une société où la technique évolue très rapidement, quelles sont les limites de la médecine face aux velléités de l’homme d’être tout puissant et de vouloir devenir un « surhomme » en utilisant la technologie ? Jusqu’où l’implantation d’une puce dans le cerveau est-elle bonne pour la personne ? Selon quels critères ? Quelles limites ? Ces questions, qui comportent une facette médicale, autour du transhumanisme, du cyborg ou de l’homme augmenté pourront être des problématiques de réflexions pour les participants au courant de l’écologie humaine.
Chers amis,
Je propose d’enrichir ce positionnement de l’écologie humaine dans le cadre de la médecine.
En effet l’écologie humaine oriente vers une éthique médicale reposant sur la solidarité, la fraternité, l’accueil de la fragilité.
Le savoir médical est un bien commun: cette observation oriente les choix vers la prise en charge par les mutuelle, plus qu’une assurance.
Etc..
Merci pour ce merveilleux travail que vous faites.
René
La médecine aujourd’hui ne se contente pas de faire un diagnostic, mais se veut aussi prédictive. Il n’y a pas de mal à cela, si l’intention promotrice est bien au service de la vie. En effet, il est utile de connaître les possibles évolutions d’un état pathologique, afin de délivrer des soins adaptés et cohérents au patient. Mais que dire de tels outils, qui conduiraient à supprimer le malade. La formulation est choquante, mais bien réelle. Un exemple pour rester concret: les travaux actuels très intéressants concernant l’IRM quantitative posent cette question. Il s’agit d’un nouvel outil de prédiction statistique, pour établir un pronostic concernant la sortie du coma et évaluer le risque de séquelles très rapidement après un accident. On devine les difficultés que pose cette avancée scientifique: d’une part la marge d´erreur, aucun test n’en étant indemne et d’autre part l’usage que l’on fera du résultat. Faut-il par ailleurs l’appliquer aux patients depuis longtemps dans le coma, et comment procéder avec les familles. Je ne veux pas discourir, plus avant sur le sujet, très intéressant, complexe et n’appelant pas une réponse univoque, mais je souhaite par là, attirer l’attention sur la nécessité, dans cette période où les tentations euthanasiques se font jour, d’avoir une réflexion profonde, proactive sur notre médecine afin d’en définir les buts, mais aussi les limites d’intervention. Il ne s’agit pas de limiter les progrès scientifiques, ou de se priver de leurs apports, mais de les utiliser pour le bien réel de l’homme, à savoir au service de la vie, non pas dans un jusqu’au boutisme aveugle, mais dans le service de la personne. En cela, l’écologie humaine est totalement nécessaire.
Dr Éric JARCIN