Les artichauts de Jérusalem ou topinambour #ChroniquePotagère

2 Nov, 2022 | AGRICULTURE

Raphaèle Bernard-Bacot, artiste butineuse, propose sa chronique potagère au fil des saisons. En ce mois de novembre, elle nous plonge dans la belle histoire d’un tubercule très prisé outre-manche : le topinambour.

Topinambour (helianthus tuberosus)

Le topinambour, encore méconnu en France

Pas étonnant qu’ils soient très prisés en Angleterre ! Là-bas, les topinambours répondent au doux nom d’artichauts de Jérusalem. En France, en revanche, leur nom est associé à la pénurie alimentaire de la dernière guerre… ils ne jouissent donc pas, à tort, d’une belle réputation auprès des consommateurs.

Heureusement, les grands chefs s’en sont emparés et leurs succulents veloutés font désormais le bonheur de leur clientèle !

D’où vient l’artichaut de Jérusalem ?

C’est en Amérique du Nord, aux confins du Canada, près du lac Champlain, dans la région des Adirondacks, au Nord-est de l’état de New-York, que cette plante robuste a été trouvée, puis introduite en Europe. Sa facilité à s’adapter à tous les sols pauvres a rapidement assuré au topinambour un grand succès auprès des jardiniers.

Cette grande vivace peut atteindre facilement un mètre cinquante à deux mètres de haut. Elle apprécie le soleil mais pas la proximité avec d’autres plantes. Avec son gabarit imposant, c’est un parfait coupe-vent à installer en bout de jardin.

Le topinambour par Raphaèle Bernard-Bacot

Comment cultiver le topinambour ?

Cette géante prend son temps pour fleurir car ce n’est qu’à l’automne que vont apparaître, au milieu de ses feuilles, ses marguerites jaunes, de la famille des tournesols, surtout si l’été se prolonge avec une belle arrière-saison. La variété la plus connue est le topinambour rouge. On peut aussi trouver le violet de Rennes, le rouge du Limousin ou le Fuseau.

Le topinambour ne demande pas beaucoup d’entretien si on le rabat mi-juillet pour réduire son ardeur, sans pour autant nuire à la production des tubercules. Il faut attendre que la végétation soit au repos pour les arracher en novembre et on peut en laisser quelques-uns en terre pour la saison suivante. Habitué au climat rude américain, il résiste très bien au gel.

Une plante qui attise la curiosité

Ce ne sont pas seulement les cuisiniers mais aussi les chercheurs qui s’intéressent à l’Helianthus tuberosus et sa multiplication végétative à partir des tubercules. Décidément, cette drôle de plante offre beaucoup de qualités à qui sait les regarder.

Et bonne nouvelle, on peut maintenant trouver sur les étals des topinambours avec des formes plus simples ce qui facilite grandement leur épluchage.
Alors, plus de raison de se priver des artichauts de Jérusalem !


Retrouvez la chronique d’octobre 2022, sur la figue.

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