Par Somhack Limphakdy, membre de l’équipe éditoriale du Courant pour une écologie humaine, spécialiste du droit et des Communs (plus particulièrement de la renouvelabilité de la ressource en eau).
“Arrivés à la vie, pour nous, êtres vivants, c’est la certitude d’un devenir mortels.
Aussi étrange que cela puisse apparaître, c’est l’infaillibilité de la mort qui peut nous ouvrir au caractère vivant de nos vies. C’est parce que nous nous savons mortels – puisque cette vie est finie, limitée – que nous avons alors l’impératif d’engager le temps de notre vie par ce qui fera sens pour Soi, en lien avec ce qui est Autre.
Connaître cette limite du temps de notre vie, c’est expérimenter l’aphorisme de Confucius : “tout être humain a deux vies ; la seconde commence lorsque l’on comprend que l’on n’en a qu’une.”
Cette invitation à méditer nous dit en creux que c’est à l’intérieur de ces limites, depuis la naissance jusqu’à la mort, que s’ouvre une voie vers la plénitude. Pour ce faire, c’est la quête, l’enquête vers notre propre voix que nous entreprenons. Ce chemin est insufflé par un élan vital qui nous dépasse et nous nourrit. Certes, il est parsemé de deuils. Cependant, bien menés, ces deuils – celui de l’enfant que nous avons été, celui de l’enfant que les nôtres devenus grands étaient, le deuil de nos aïeux, le deuil de nos multiples vies, le deuil de notre propre vie – ces deuils, donc, nous préparent à la patience, au courage, à une humilité magnanime, à nos désirs authentiques.
Si arpenter la vie, c’est marcher au devant de sa propre mort. Bien conduite, cette vie fera de notre mort un couronnement. D’ici-là, vivons au plus juste, au plus près de la joie.
Découvrons ensemble cette truculente infolettre qui nous parle :
– de la fin de vie,
– mais aussi d’expériences au plus près de la mort, voire au-delà,
– de ce que nous donne à comprendre de nos sociétés son rapport à la mort et donc à la vie,
– de la manière dont nous pouvons accompagner ceux qui partent… et ceux qui restent.
En ce mois de novembre, qui débute avec la Toussaint, par la célébration des deuils de nos êtres aimés, le Courant pour une écologie humaine nous convie à une vie joyeuse, vivante et bonne.”
