Vivre l’Histoire avec un grand H

1 Avr, 2020 | TEMOIGNAGES

Mars 2020, confinement total pour cause de Coronavirus. Cette période historique que nous vivons sera inévitablement relatée dans les livres d’histoire : la grande majorité des êtres humains vivent personnellement, intimement, un drame commun.

voici un florilège des petites joies qui fleurissent dans cette étrange période de confinement. Parce que la beauté réside dans l’œil de celui qui regarde.

Tranche de vie étonnante que celle-ci. Nous sommes terrifiés de concert par la contamination. Et éblouis par l’humour et la créativité qui jaillissent des réseaux sociaux. Nous sommes isolés, enfermés, calfeutrés. Et nous redécouvrons l’importance de l’entraide concrète de proximité, des liens familiaux et amicaux. Nous sommes limités dans notre consommation. Et nous réalisons qu’une vie plus sobre est finalement suffisante – tant qu’il reste du papier toilette. Bref, ce virus agit comme un révélateur. Des choses (peut-on appeler cela valeurs ou piliers ?) apparaissent en relief et font réfléchir. Que cela nous enseigne-t-il à notre hauteur ? Que souhaitons-nous conserver / transformer dans ce qui sera le monde d’après ? Tout redeviendra-t-il comme avant ?

Ces questions sont ouvertes. Peut-être devons-nous attendre encore – le temps que le tourbillon de nos émotions s’apaise – pour discerner quelques pistes. En attendant, voici un florilège des petites joies qui fleurissent dans cette étrange période de confinement. Parce que la beauté réside dans l’œil de celui qui regarde.

Isabelle, Paris : « Faire des crêpes pour l’immeuble, faire 1 sieste, téléphoner à des amies que j’ai trop négligées, dire coucou aux voisins par la fenêtre, 2 heures de lecture d’affilé, fouiller dans ses placards et trouver 1 boîte de crème de marrons oubliée ! Apéritif Skype avec les enfants : c’est nouveau ! Envoyer des blagues pas toujours drôles mais ça apporte un peu de légèreté ! »

Sybil, Tours : « Ne plus partir au travail avant mon mari le matin. Avoir ce moment privilégié pour nous deux. Déguster de bons petits plats à midi, au calme, au lieu de ma gamelle dans le bruit du self. »

Marie, Nantes : « Pas de réveil qui sonne le matin. Déjeuner et sieste au soleil chaque jour. Du temps pour cuisiner un peu et manger sainement – un vrai plaisir d’avoir des poubelles à descendre ! Des réunions familiales via Team où chacun a vraiment pu donner de ses nouvelles. »

Marie-Gaëlle, Paris : « Les applaudissements tous les soirs à 20h dans mon quartier. Et ma voisine du dessous (octogénaire) en larmes quand je lui ai demandé si elle avait besoin de quelque chose : “les gens sont si gentils !”. »

Marie-Amélie, Paris : « Plein de très bons échanges avec des proches et moins proches. Beaucoup d’attentions. Du repos. Et du temps. »

Sixtine, Paris : « La présence de mon fiancé en télétravail, même quand il est au téléphone dans la pièce d’à côté. Les applaudissements des voisins au balcon à 20h, qui prouvent que les gens se rendent compte combien la période est compliquée pour le personnel soignant et veulent leur témoigner leur gratitude. Cuisiner tous les jours un déjeuner équilibré ; c’est mieux qu’une salade engloutie au resto à côté du boulot. Les textos des amis et de la famille, qui prennent des nouvelles. »

Jean, Paris : « Prendre le temps de lire »

Florian, Paris : « Peu de positif pour moi à part le fait de pouvoir m’occuper de mes jumelles H24 »

Henri, Nantes : « Depuis le confinement, nos 5 enfants sont à la maison : université, prépa, lycée, école. Tout le système scolaire est présent en miniature. Mon épouse est arrêtée pour accompagner le plus jeune. Je télétravaille. Plus de voiture, plus de stress pour être à l’heure à l’école et au travail.
Désormais, je vais chercher à pied du pain, à la fraîche. Nous prenons tous les repas en famille. Bien que la promiscuité soit parfois difficile, nous faisons l’effort de respecter le silence dont chacun a besoin. »

Jean-Baptiste, Lyon : « Avoir du temps avec notre fille, jardiner, cuisiner de bons petits plats : les joies simples 😊 »

Solweig, Ariège : « Vivre au rythme du soleil. Écouter les histoires de ma grand-mère avec laquelle, par un heureux hasard de circonstance, je suis confinée. Prendre le temps d’écrire. »

Emmanuel, Paris : “Le confinement est l’occasion de se soucier de nos voisins dans une résidence assez grande où règne habituellement une forme d’indifférence. Depuis le confinement nous avons créé un groupe Whatsapp des habitants de notre cage d’escalier, on se donne quelques nouvelles, on échange quelques blagues, et on se rend de menus services, comme aller faire les courses pour une dame âgée qui a un problème de hanche.”

N’hésitez pas à ajouter vous aussi ce qui vous maintien de bonne humeur au quotidien !

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