Tugdual Derville, co-initiateur du Courant pour une écologie humaine, rappelle pourquoi il est préférable de rédiger ses directives anticipées.
La loi nous propose d’anticiper le moment où nous serions incapables de nous exprimer, en cas de maladie et jusqu’à l’heure de notre mort. J’ai aussi désigné ma personne de confiance pour être mon interprète. On parle beaucoup des directives anticipées ces temps-ci, à cause de Vincent Lambert. Le lobby de l’euthanasie s’en empare pour gagner des adhérents, comme si ces directives préparaient le suicide assisté. Et les autorités sanitaires nous exhortent à les rédiger.
Sans rêver de garantir une prétendue mort douce, par des protocoles risqués, la rédaction de ces directives est à encourager. Comme il est impossible de le faire seul, je suggère de se reporter à ce guide des directives anticipées pour s’approprier cette démarche.
Je voudrais pourtant nous mettre en garde. On entend ici ou là que les directives anticipées serviraient à éviter l’acharnement thérapeutique. C’est faux ! Archi faux ! En France, l’acharnement thérapeutique est interdit, tant par la déontologie médicale que par la loi. En langage médical, on l’appelle obstination déraisonnable. Cela recouvre les traitements inutiles ou disproportionnés et le maintien artificiel de la vie. Nul besoin de directives pour récuser l’acharnement thérapeutique. Quel sens aurait une médecine qui m’imposerait des traitements inutiles ou – pire – nocifs pour ma santé ?
Mais alors, à quoi servent les directives anticipées ? Essentiellement à dire les traitements (je précise les traitements susceptibles d’être utiles) que je désire ou que je refuse. Car c’est mon droit d’en refuser. Mais comment les lister quand on est en bonne santé ? Mieux vaut se limiter à signer une charte générale, à préciser sa position sur le don d’organe et ses attentes spirituelles et à désigner sa personne de confiance. En cas de maladie évolutive, on complétera utilement ses directives. Par exemple, si on ne veut pas ou plus être réanimé ou opéré.
N’oublions surtout pas qu’aucune directive ne remplace le dialogue entre un patient ou ses proches et les soignants. Sans dialogue, la confiance est morte.
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