Et si vous goûtiez au pourpier ?

14 Nov, 2022 | NATURE & ENVIRONNEMENT

Fille de paysans solognots, Caroline Martin grandit avec le goût des légumes qui ont pris le temps de pousser au potager familial. Depuis quelques années, elle a décidé de prendre le contrôle de son alimentation en faisant un jardin potager. Elle y découvre notamment les plantes sauvages qui y élisent domicile dont… le pourpier !

Le pourpier, de plus en plus populaire

Ces temps-ci, une « mauvaise herbe » – qui pousse dans de nombreux jardins – est de plus en plus reconnue par les jardiniers ; je veux parler du pourpier que j’ai toujours vu pousser autour de la ferme de mes parents et là où je suis aujourd’hui, en Sologne.

Il devient si populaire qu’il est même vendu comme légume dans l’AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) où une amie banlieusarde achète ses légumes ! On peut également le trouver sur certains marchés et dans des magasins spécialisés.

Et si vous n’en avez pas encore dans votre jardin, sachez qu’il est possible d’acheter des graines !

Le “plus” santé du pourpier

Il faut dire que le pourpier a plus d’un atout : il « est à la fois peu calorique et excellent pour prévenir les risques de maladies cardiovasculaires. On y trouve du potassium, calcium, magnésium, des vitamines C et B, du fer, mais aussi des oméga-3 et β-carotène, éléments incontournables dans la prévention de nombreuses maladies. ». Par ailleurs, « on le recommande en cas d’hypertension, d’anémie, d’asthme et de diabète. »
La liste des bienfaits du pourpier est incroyablement longue !

Le fait que cette plante possède le plus d’Omega 3 en fait un aliment idéal pour les végétariens, végans, etc. Sans compter que le poids de l’inflation pouvant commencer à se faire sentir, le pourpier est gratuit (pour ceux qui ont un jardin)… ce n’est pas le cas du poisson ! Voilà une plante qui aide à avancer en sobriété et en frugalité alimentaires.

Personnellement, comme à chaque fois que je découvre que je peux manger une plante que je connais déjà, j’y goûte dès que possible. Je dois dire que le pourpier ne m’a pas déçue : j’ai trouvé son goût et sa texture particulièrement agréables. Aujourd’hui, dès qu’il en apparaît dans le jardin, je suis sûre d’en mettre une bonne poignée dans mes salades ! Mais il est tout à fait possible également de le déguster cuit.

Les autres utilités du pourpier

Pour revenir au jardin, le pourpier a une autre utilité : c’est une plante rampante qui en fait une couverture intéressante pour le sol. D’autant que, ne poussant pas vraiment en hauteur (maximum 15 cm), il ne dérange pas les légumes outre mesure.

Bref, si vous avez du pourpier dans votre jardin, ne l’arrachez pas, laissez-le s’installer et mangez-en, ça
ne peut vous faire que du bien et à moindre coût !

Deux contre-indications : dans quelques cas très rares, il peut s’avérer difficile à digérer ; par ailleurs, il contient de
l’acide oxalique, n’en mangez donc pas tous les jours (mais, sincèrement, essayez-le !)


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