Voici l’histoire vraie d’Andrée Imbert, orpheline marseillaise, qui devint, par la force de sa passion, la cuisinière des Kennedy. De l’arrière-pays drômois aux États-Unis d’Amérique, Valérie Paturaud nous embarque sur les traces de cette héroïne très attachante. “La cuisinière des Kennedy”, a été réédité aux éditions Pocket en avril 2025.

La cuisinière des Kennedy : l’histoire
Le destin extraordinaire d’une orpheline qui devint, par la force de sa passion, la cuisinière des Kennedy. Une biographie romancée qui dresse le portrait plein de vie d’une femme déterminée et attachante.
1999. Dans un petit cimetière du Vaucluse, sur la tombe d’une certaine Andrée Imbert, une couronne de fleurs et un mot : « Avec toute la sympathie de la famille Kennedy. » Quel est donc le lien entre cette femme et l’illustre famille ?
Pupille de la nation, Andrée grandit dans l’arrière-pays drômois. C’est là qu’elle apprend le bonheur d’une cuisine simple aux saveurs de thym, de sarriette et d’origan. Andrée est décidée et courageuse. Elle quitte son village pour Lyon où elle se forme à la cuisine bourgeoise. Son parcours l’amènera à cuisiner pour les plus grands, jusqu’à Hyannis Port, la résidence des Kennedy. Employée dévouée, elle consacrera sa vie à cette famille, vivant à ses côtés ses heures les plus glorieuses comme les plus sombres.
La cuisinière des Kennedy : notre avis
Abandonnée à la naissance, Andrée Imbert s’élève grâce à sa passion et son talent pour la cuisine. Elle aspire à mieux, et, à force de persévérance et par la grâce de belles rencontres, elle saura se forger une solide réputation de cordon bleu. C’est ce qui lui ouvrira des portes jusqu’à celles de la famille Kennedy aux États-Unis.
Ce départ vers l’Amérique illustre d’ailleurs le dilemme le plus déchirant de son histoire : choisir entre un rêve professionnel exceptionnel et l’amour maternel. Sa fille grandira en France, auprès de son père, loin d’elle ; le grand regret de sa vie.
L’écriture fluide, l’héroïne discrète et forte, et quelques recettes improbables bien de chez nous (bombine, pâtes au pistou) rendent cette lecture fort savoureuse.
Un roman dont on sort plein de joie : rien n’est jamais écrit d’avance ; une vie qui ne commence pas sous les meilleures auspices peut devenir un destin extraordinaire !

La cuisinière des Kennedy : un extrait
“Un de mes plus jolis souvenirs de Paris, mon Ninou, est cet après-midi passé à l’abri du bruit et de la foule, protégée derrière les vitres du Café de la Paix sur la grande place de l’Opéra. J’ai commandé deux chocolats chauds car la pluie glacée nous avait surprises, Anne et moi, devant les grands magasins. Un serveur élégant a penché la chocolatière au-dessus de nos tasses en porcelaine fine et déposé une assiette de macarons colorés au centre de la table. J’ai déplié sur mes genoux la serviette blanche amidonnée. Tout était parfait. La musique d’ambiance, les pas feutrés sur la moquette, les voix mesurées. À l’extérieur, si près et si loin à la fois, l’agitation, la pluie, les autobus à plateforme qui éclaboussent la foule uniforme, le flot des costumes sombres et des parapluies réunis dans un même mouvement ininterrompu. Paris, vois-tu, ce n’est ni Lyon, ni Genève, ni aucune des grandes villes où je me suis rendue avec mes patrons. C’est juste Paris et c’est merveilleux.”
La cuisinière des Kennedy : à propos de Valérie Paturaud
Avant de devenir écrivain, Valérie Paturaud a exercé comme institutrice, notamment dans des quartiers difficiles de l’Essonne, puis au sein de la Protection judiciaire de la jeunesse. Elle s’est installée dans la Drôme où elle consacre désormais tout son temps à l’écriture.
Elle excelle à ressusciter des destins féminins hors du commun, ancrés dans l’Histoire et enracinés dans des contextes sociaux souvent méconnus. Sa plume est remarquée pour sa délicatesse, son sens des atmosphères et son humanité.
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