Romarin, élixir de jeunesse #ChroniquePotagère

8 Mai, 2022 | AGRICULTURE, NATURE & ENVIRONNEMENT

Raphaèle Bernard-Bacot, artiste butineuse, propose sa chronique potagère au fil des saisons. En ce mois de mai, elle propose d’admirer d’un peu plus près le romarin (Rosmarinus officinalis), une plante aromatique, médicinale et ornementale, aux nombreux bienfaits.

Des vertus revitalisantes

Raphaèle Bernard-Bacot : “Qui n’a entendu parler de la célèbre eau de Hongrie, composée de romarin, d’eau de rose et de fleur d’oranger ? Cette recette de beauté et de santé aurait valu à la reine Isabelle de Hongrie de retrouver, à l’âge de 72 ans, force et beauté si bien que le roi de Pologne l’aurait demandé en mariage. Même s’il s’agit d’une légende montée de toute pièce par des parfumeurs de Montpellier, les vertus revitalisantes du romarin ont bel et bien été confirmées.

En effet on a récemment découvert ses puissantes propriétés anti oxydantes. Certains médecins ajoutent que le romarin serait la plante tonique idéale pour soigner les points faibles de la vieillesse comme la perte de mémoire, les rhumatismes et un parfait stimulant d‘activité cérébrale. Alors pourquoi ne pas le cultiver pour mettre ses bienfaits à portée de main ?

Des fleurs mellifères

Le romarin, qui fait partie des lamiacées, pousse à l’état sauvage dans le bassin méditerranéen où il s’accommode d’une terre calcaire, légère et peu fertile.

Ses tiges ligneuses sont couvertes de feuilles rappelant des aiguilles de pin persistantes, vertes sur le dessus et argentées en dessous. C’est aux premiers rayons de soleil que ses grappes de petites fleurs bleues apparaissent dans la partie supérieure des rameaux. Les insectes se régalent alors de ces fleurs printanières mellifères.

Sur ce dessin, mon vieux pied de romarin offre le gite aux charmantes fleurs de printemps, ancolies et campanules, qui sans son ombre accueillante, ne se seraient jamais installées dans ce carré inondé de soleil.

Romarin

Du soleil !

Cette vivace, bien que méditerranéenne, s’adapte bien à nos régions. Il ne sera donc pas utile de le couvrir d’un voile d’hivernage comme les oliviers. Mais attention ! Le romarin ne tolère pas les excès d’humidité et préfère une exposition bien ensoleillée.

Peut-être apercevrez-vous un jour sur ses rameaux un petit coléoptère à la carapace brillante ornée de reflets verts aux fines rayures noires, nommé chrysomèle, très friand de ses feuilles. Pour vous en débarrasser, pensez au savon noir, un parfait traitement curatif ou encore le désormais fameux Bacillus Thuringiensis, si efficace pour la redoutable pyrale du buis.

À bouturer au printemps

La bouture de romarin est un jeu d’enfants. Au printemps, un rameau de 15 cm environ, s’enracinera très facilement, pourvu qu’il reste à l’ombre. Vous pourrez ainsi en faire des cadeaux à tous nos aînés. Et pourquoi pas leurs en offrir un pot en leur souhaitant santé et longue vie ?

Et s‘ils ne sont pas convaincus des bienfaits de cet élixir de jeunesse, ils pourront toujours en cueillir un brin pour infuser une tisane bienfaisante ou aromatiser poisson ou volaille. Car le romarin abonde en bienfaits dont on ne saurait se passer.”


Retrouvez la chronique d’avril 2022, sur la pomme de terre.

Je soutiens le Courant pour une écologie humaine

 Générateur d’espérance